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Anciens élèves

Option « Énergie / Fluides »

Les élèves qui témoignent ci-dessous, de façon informelle et non exhaustive, ont suivi des parcours correspondant à l’ancienne option « Énergie / Fluides » qui, elle-même faisait suite aux départements « Énergie : Production, Transformation » puis « Énergie et Fluides ». Les témoignages sont présentés dans l’ordre des années de promotion, en commençant par les plus « anciens » des « anciens » !


Photo de Benoît Blanpain
Photo du chantier d’Iter
Benoît Blanpain et le chantier d’Iter

En fin de 1A, mon choix pour l’option « Production et Transformation de l’Energie » s’est imposé comme une « évidence ». Passionné de physique, et de manière plus concrète, d’aéronautique et de spatial, ce département me semblait être celui qui me préparerait le mieux à travailler dans ces domaines. Ma 2A a été l’occasion d’acquérir des connaissances solides, et des méthodes de modélisation et résolution de problèmes techniques complexes, allant jusqu’à permettre l’innovation. J’en garde d’excellents souvenirs, et, même, une certaine fierté d’avoir pu mener durant cette année un projet scientifique visant à proposer des améliorations aérodynamiques de Formule 1, dans le cadre d’un concours lancé à l’époque par Renault F1…

À la suite de cette année riche et épanouissante, j’ai rejoint l’ENSTA pour suivre les cours de la filière « Propulsion Spatiale ». J’ai pu acquérir des notions plus précises dans ce domaine qui m’est cher. Ma formation en PTE m’a permis d’y être parfaitement à l’aise et donc d’en profiter pleinement. Bien que mon stage de fin d’étude chez Snecma sur la reconception d’une partie du moteur de la fusée Ariane ait été parfaitement satisfaisant en de nombreux points, j’ai opté pour une autre aventure pour mon début de carrière. Le choix m’était donné à ce moment crucial de poursuivre dans le spatial, mais également de partir dans le monde de la défense ou dans le nucléaire. Les perspectives annoncées à l’époque dans cette troisième voie m’ont séduit.

En septembre 2007, j’ai donc rejoint AREVA en tant qu’ingénieur Systèmes Fluides. J’ai travaillé à améliorer la performance et la sûreté des centrales nucléaires françaises et étrangères en fonctionnement, puis en projet. J’ai eu plaisir à évoluer durant 6 ans dans cet environnement complexe et qui ne tolère que l’excellence. Là peut-être plus encore qu’ailleurs, les compétences techniques acquises en PTE ont pu être mises à profit et être reconnues. Cette expérience a été passionnante. C’est d’ailleurs cette passion que j’ai voulu transmettre à mon tour en revenant à l’École des Mines à travers un module de cours de Génie nucléaire que j’ai construit en 3A. J’ai essayé d’inscrire ce module dans la tradition technique des cours des Mines, d’en profiter pour inviter les élèves à une réflexion plus illustrée sur un sujet qui fait débat, et enfin par cette occasion aussi de rendre à l’École ce qu’elle m’a donné (ce module a été repris par une autre personne d’AREVA, M. Olivier Gascoin, cf. le syllabus d’E&F). Lors de ma dernière année à AREVA, j’ai œuvré à la définition de l’architecture thermohydraulique d’un nouveau projet de réacteur nucléaire. Ce dernier projet a été une nouvelle fois très captivant et m’a donné le goût de l’innovation. C’est ce qui m’a poussé à changer de métier pour y passer l’essentiel de mon temps.

J’ai rejoint mi 2013 le groupe ATLANTIC dans le chauffage domestique pour un poste d’ingénieur R&D en charge de l’innovation. Encore une fois la qualité et la diversité de l’enseignement que j’ai reçu m’ont permis d’être crédible lors de mon recrutement et de m’adapter sans mal à un nouveau secteur d’activité. J’ai travaillé sur le développement de chaudières gaz, fioul, bois, hybrides, pompes à chaleur et plus précisément sur une nouvelle gamme de produits. C’est beaucoup plus concret que ce sur quoi j’avais pu travailler jusqu’à présent : les chalumeaux et les presses étaient à 10 m de mon bureau, les chaines de montages à 30 m. Dans un premier temps, j’ai été amené à faire tourner des simulations CFD d’une CAO paramétrique que j’ai construite, à piloter le montage d’un prototype, à suivre des essais d’endurance de composants ou de systèmes entiers… mais aussi à rendre visite à de potentiels futurs partenaires en France ou à l’étranger, à intervenir dans des problématiques de définition de produits liées au marketing, etc… Dans cet environnement, la dimension généraliste est très adaptée et ma capacité à modéliser des problèmes, habituellement traités empiriquement, a été appréciée. C’est encore une fois à ma formation d’ingénieur, et plus particulièrement à ma 2A en PTE, que je le dois.

Je profite au passage de cette tribune pour défendre l’idée selon laquelle travailler en PME peut être extrêmement enrichissant. Dans un « prestigieux » grand groupe, dans la même journée il ne m’aurait pas été possible de préparer un dépôt de brevet, de participer à la résolution d’un problème de sécurité en production, de discuter de l’évolution des ventes et des perspectives stratégiques de développement avec des membres de la Direction, de suivre le déroulement d’essais acoustiques en chambre réverbérante et de réorienter la conception d’un prototype comportant des matériaux à changement de phases. De façon plus générale, cela a été également l’occasion de comprendre en détail comment une entreprise fonctionne, et de prendre conscience de ce qu’est le monde du travail pour des corps de métiers et des statuts très variés.

J’ai finalement quitté fin 2016 cet environnement formateur, responsabilisant et convivial,où j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler, en saisissant l’opportunité de rejoindre ITER Organization, qui gère un projet qui m’est cher depuis que j’en ai eu connaissance à l’occasion d’un projet 1A à Mines Nancy. ITER est en effet un gigantesque projet ambitieux et novateur qui vise à développer une filière de fusion nucléaire, beaucoup plus propre, sûre, abondante et équitable, pour la seconde moitié du siècle. J’y supervise les activités d’ingénierie liée aux systèmes qui font face au plasma (couverture et divertor), les systèmes hydrauliques qui refroidissent le tokamak, et celui qui protège la chambre à vide d’une éventuelle surpression. En particulier je m’assure de leur bonne intégration dans cet immense complexe, dont le fonctionnement à plein régime est prévu pour 2035 ! J’ajoute à cette complexité technique des problématiques d’ordres politiques voire diplomatiques relatives au simple fait que les financements, une bonne partie des études et les composants proviennent de 35 pays différents ayant des intérêts pas toujours parfaitement convergents. Enfin, j’évolue désormais dans un environnement dans lequel la dimension multi-culturelle est omniprésente à l’image des 11 nationalités qui collaborent dans l’équipe de 20 personnes que je viens de rejoindre. Ce changement étant très récent, je manque de recul pour en dire davantage, néanmoins cette nouvelle expérience illustre une fois de plus la diversité des opportunités qui peuvent être offertes à l’issue de la filière PTE.

Témoignage posté en avril 2017 par
Benoît Blanpain
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Basile Vigneron à Londres

J’ai fait le choix du département EPT car j’y voyais un moyen sûr de commencer une carrière dans les métiers liés à la production d’énergie, si importants dans notre siècle.

J’ai passé ma 2A à approfondir mon bagage d’ingénieur dans diverses disciplines et à travailler sur des projets variés comme le projet scientifique sur le recyclage des déchets nucléaires et le projet ARTEM en lien avec KPMG.

Le niveau d’éducation dispensé à l’École des Mines de Nancy m’a permis d’intégrer Imperial College en 3A, dans le Master Advanced Mechanical Engineering. J’y ai développé un projet de recherche sur la modélisation de la combustion turbulente. Le changement de décor a été total et très bénéfique tant d’un point de vue personnel que professionnel. La complémentarité des approches françaises et anglo-saxones de l’ingénierie ouvrent l’esprit sur une manière efficace de comprendre dans leur intégralité les systèmes de production et de transformation d’énergie.

La richesse de ce bagage m’a permis d’être embauché chez Rolls-Royce, fabriquant de moteurs d’avions et d’hélicoptères ainsi que d’autres produits leaders sur les marchés de l’énergie et de la marine commerciale. Mon parcours y a débuté par un programme de formation intensive de 6 stages en 18 mois au sein de la section Defence. L’objectif de ces stages était de travailler à résoudre des problèmes complexes et surtout d’emmagasiner le plus d’expérience possible, relationnelle, scientifique et contextuelle. J’ai ainsi pu travailler à la conception des moteurs RTM322 pour l’hélicoptère Apache, MTR390 pour le Tigre et Pegasus pour le Harrier (avion à décollage vertical). Des opportunités se sont ensuite présentées pour travailler au bureau d’étude sur la réalisation d’un prototype de chambre de combustion pour une turbine militaire, j’ai pris le train en marche et j’ai aussi pu travailler sur la modélisation thermodynamique du moteur de l’eurofighter Typhoon EJ200, construit conjointement par Rolls-Royce et plusieurs collaborateurs européens. J’ai contribué à plusieurs brevets qui sont à diverses étapes du processus d’acceptation.

L’ingénieur développe des solutions techniques pour l’humanité et c’est donc un métier où il faut être philanthrope et prendre soin de son travail, des vies peuvent en dépendre…

Ce mélange entre science, devoir moral et ouverture à l’international me plaît et résulte d’un plan de carrière préparé en amont, en 2A des Mines. Un début de carrière se prépare lors des choix de département, des cours électifs, il s’anticipe et surtout se doit d’être ambitieux !

I wish you all the very best in your early careers and look forward to working with you in the future !

Témoignage posté en mars 2011 par
Basile Vigneron <>
Promo 2006


Éric de Carvalho (à gauche) en randonnée en Norvège

Le département EPT m’a avant tout permis d’acquérir un solide bagage technique et un sens physique indispensable dans mon travail de tous les jours. De plus, le secteur de l’énergie, loin de connaitre la crise, offre de nombreuses opportunités : la possibilité d’être impliqué dans des projets pharaoniques et les challenges technologiques liés, la possibilité de travailler sur le terrain ou sur site et la possibilité de partir à l’aventure à l’étranger.

J’ai effectué ma 2A et 3A aux Mines où je me suis spécialisé dans l’industrie pétrolière aux travers de mes stages et projets : chez M-I SWACO, au Lemta et chez TOTAL E&P. Au cours mon stage 3A, on m’a offert la possibilité de partir ensuite en VIE en Norvège ce que j’ai tout de suite accepté. J’ai donc rejoint TOTAL E&P NORGE à Stavanger en tant qu’ingénieur sécurité. Mon travail consistait à réaliser des études de dispersion, feu et explosion à l’aide de logiciels CFD pour le compte des développements et opérations en France, Russie, Nigéria, Congo et Angola : forage offshore, unités flottantes type FPSO ou FLNG, site de production onshore, dépôt de carburant… Mes fonctions m’ont permis de voyager essentiellement en Norvège mais aussi en Europe afin de présenter mes travaux lors de conférences.

J’ai découvert en Norvège les conditions de travail et de vie propres au pays scandinaves. Ici, l’équilibre vie professionnelle et vie « en dehors » est strictement respecté donc workalcoholic s’abstenir ! Tout le monde fait quotidiennement du sport et des activités extérieures. L’hygiène de vie y est très saine (sauf le vendredi et samedi soir…). Pour avoir exploré ce pays pendant 21 mois de long en large, je peux vous dire qu’il est magnifique. Il est resté à l’état naturel avec ses fjords, ses randonnées à vous couper le souffle, ses îles, ses spots de pêche et de surf… Seul gros gros bémol : le coût de la vie, si on n’est pas VIE ou si on ne perçoit pas un salaire norvégien. Pour preuve, l’indice Big Mac 2012 : Norvège $6,79 vs. France $4,43. Comptez 10-12€ pour un menu Big Mac !

Au niveau perspective 3A, doctorat et emploi, la Norvège est un pays dont l’économie est essentiellement tournée vers l’industrie pétrolière et gazière et plus généralement vers l’énergie (technologie Carbon Capture and Storage, éolien offshore…). La principale université technique du pays, NTNU située à Trondheim, offre tout un panel de formations dans ce secteur. La ville est très étudiante et compte une forte proportion d’étudiants étrangers. Cette ville accueille aussi l’un des plus important centre de recherche européen, le SINTEF. Après les débouchés dans le pays sont énormes. La Norvège est en pénurie d’ingénieurs dans le secteur pétrolier.

De retour en France, je travaille maintenant pour Technip France en tant qu’ingénieur quantification des risques. Je continue à m’impliquer dans des projets diversifiés, pointus technologiquement et m’offrant de véritables challenges. Et je n’ai qu’une hâte… repartir à l’étranger !

Témoignage posté en janvier 2012
Éric de Carvalho <>
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Sylvain Jouhanneau (à droite) lors d’une formation eRDF

Diplômé des Mines de Nancy en septembre 2010, j’ai ensuite rejoint les équipes d’eRDF pour mettre en application ma formation d’ingénieur généraliste option Énergie.

Le département « Énergie : Production, Transformation », au niveau d’exigence élevé, m’a appris la rigueur scientifique nécessaire au quotidien dans mon actuel métier. Sa formation est complémentaire avec l’ouverture transversale (économie, management, linguistique…) du reste du cursus. Il m’a également ouvert les portes de nombreux domaines d’application, notamment grâce à l’initiation au génie électrique proposée, ce qui m’a laissé un large choix pour commencer ma carrière. C’est un département qui allie pertinemment théorie, recherche, pratique et organise des visites et des conférences enrichissantes.

Plus généralement, mon parcours aux Mines m’a permis de réaliser des missions en lien direct avec des entreprises telles Ernst & Young, Cora ou encore Renault. J’ai eu l’opportunité également de travailler sur un projet de R&D au sein du Laboratoire d’énergétique et de mécanique théorique et appliquée (Lemta). J’ai réalisé mon stage ouvrier à Barcelone et mon stage 2A chez Cegelec. J’ai effectué mon dernier semestre d’étude à l’Université PUC de Santiago du Chili pour obtenir une spécialisation en génie électrique.

Aujourd’hui, je suis responsable d’une équipe de maintenance électrique de 22 personnes qui exploite 18 postes de transformation électrique HTB/HTA.

Ce métier contient une composante technique forte et évidemment une part importante de management. Je souhaitais m’investir et avoir des responsabilités pour piloter un groupe et un budget tout en conservant un côté expertise matérielle, j’ai donc pensé à eRDF. Cette filiale d’eDF mise sur les jeunes diplômés pour ce type de poste.

Témoignage posté en avril 2011 par
Sylvain Jouhanneau <>
Promo 2007


Lucie Poulet en vol parabolique ESA au cours de sa thèse de doctorat
Photo de Lucie Poulet
Photo de Lucie Poulet
Lucie Poulet à Purdue et pendant la mission HI-SEAS

Je me considère assez chanceuse, car, depuis ma sortie de l’Ecole des Mines de Nancy en juin 2009, je n’ai travaillé que sur des projets plus intéressants les uns que les autres. Et ceci je le dois en majorité à l’excellente formation dispensée par le département EPT qui m’a permis d’acquérir les connaissances techniques nécessaires pour pouvoir accéder à ces projets.

En effet j’ai effectué mon deuxième stage de césure à l’Agence Spatiale Européenne pour étudier les transferts énergétiques de la boucle MELiSSA, un système de support de vie pour de longues missions spatiales habitées. Imitant un écosystème aquatique, les déchets organiques de l’équipage sont recyclés puis utilisés pour nourrir des plantes qui fournissent à leur tour l’eau, l’oxygène et la nourriture à l’équipage.

Cette expérience à l’ESA, couplée aux connaissances acquises dans le département EPT, m’a permis d’être acceptée pour ma 3A en master de recherche en Aerospace Engineering à Purdue University, classée 4ème des USA dans cette filière. J’y ai travaillé pendant 2 ans dans un laboratoire de recherche, en parallèle de mon master, sur un dispositif d’éclairement à faible coût énergétique, permettant de faire pousser des plantes dans l’espace. Ce dispositif pourrait être mis en place, à terme, dans un système de support de vie comme MELiSSA.

Après mon Master à Purdue University, j’ai été embauchée comme ingénieure de recherche au centre aérospatial allemand (DLR) sur le site de Brême, où je suis restée deux ans. Je travaillais sur des problématiques de serres spatiales, couplant ingénierie système et calculs thermiques et de dépense énergétique.

Entre mars et juillet 2014, j’ai participé à une simulation de mission sur Mars au sein du programme Hawaii Space Exploration Analog and Simulation (HI-SEAS) financé par la NASA. Il s’agissait pendant 4 mois de vivre avec cinq autres scientifiques comme si nous étions sur Mars : pas de communication directe avec l’extérieur, pas de sortie sans scaphandre, des ressources limitées et eau et électricité, etc… Ce faisant, nous étions étudiés par des scientifiques qui cherchent à déterminer l’impact psychologique d’une telle mission en isolation, ainsi que les interactions de groupe et la performance et cohésion d’une telle équipe, en vue de préparer les prochaines missions habitées pour Mars.

Entre janvier 2015 et juillet 2018, j’ai fait une thèse de doctorat à l’Institut Pascal dans l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. Cette thèse, cofinancée par le CNES et le CNRS, entrait dans le cadre du projet de l’ESA MELiSSA, déjà évoqué. Revenir à un statut étudiant (et à un salaire de thésard) après avoir travaillé pendant deux ans n’a pas été un choix facile, mais je voulais faire de la recherche et le sujet m’a passionnée dès le début. Je me suis en effet intéressée à la croissance des plantes dans des environnements de gravité réduite, en particulier aux échanges gazeux à la surface des feuilles (photosynthèse, transpiration), à travers un modèle physique que j’ai développé. Pour valider ce modèle, j’ai proposé une expérience en vol parabolique, qui a été sélectionnée par le CNES une fois et par l’ESA deux fois.

Depuis février 2019, je travaille dans le groupe Space Food Production au Kennedy Space Center de la NASA (Floride) en tant que chercheuse postdoctorante. Après avoir soumis en juin 2018 un projet de recherche en continuité avec mes travaux de thèse, j’ai obtenu une bourse de recherche postdoctorale de la NASA. L’objectif est toujours de développer un modèle mécanistique robuste de croissance de plantes en gravité réduite, en y incluant de nouvelles espèces grâce à des données expérimentales obtenues avec les équipements de pointe à ma disposition ici, et ainsi de déterminer une vitesse de ventilation minimale à apporter dans les futurs modules de croissance dans l’espace. En parallèle, je participe aux activités plus opérationnelles en lien avec les équipements que mon équipe a envoyés sur la station spatiale internationale, comme la préparation pour le vol des expériences ou encore les tests de protocoles et procédures au sol pour le système Veggie. Je suis également impliquée dans des recherches plus futuristes qui concernent le Lunar Gateway, la future station orbitale lunaire. Pour moi, l’environnement de travail à la NASA est idéal car cela me permet de côtoyer les activités spatiales tous les jours, au plus près, ainsi que d’en être informée en temps réel et de pouvoir y participer activement. En 3 mois, j’ai déjà assisté à 3 lancements de fusées !

Les connaissances et savoir-faire acquis en EPT, notamment en mécanique des fluides et en thermique, m’ont servi tous les jours. Si vous hésitez à vous lancer en thèse après votre diplôme d’ingénieur, ou si vous êtes intéressé par le domaine spatial, n’hésitez pas à me poser des questions…

Témoignage posté en avril 2019 par
Lucie Poulet <>
Promo 2007


Photo d’Amélie Ernoult
Photo d’Amélie Ernoult
Amélie Ernoult chez Delphi et chez Plastic Omnium

Mon passage par le département EPT m’a été très bénéfique, tant au niveau des notions scientifiques apprises, qu’au niveau de l’apprentissage de la rigueur dont a besoin un ingénieur.

Ma solide formation aux Mines m’a permis d’intégrer en 3A l’IFP School, dans le programme Énergies et Motorisations. Pendant 22 mois, j’ai donc alterné entre cours sur les motorisations, et périodes en entreprise, chez Delphi plus précisément. Pendant mes périodes d’école, j’ai appris le fonctionnement d’un moteur ainsi que ses tenants et aboutissants. Bien que complètement novice en la matière comparé à certains de mes camarades, ma formation aux Mines m’a grandement facilité la tâche. Le moteur est en effet une application bien concrète de thermodynamique, mécanique des fluides, mécanique du solide !

J’ai ensuite été embauchée par Delphi, au centre technique du Luxembourg, où mon travail consistait à faire des tests sur un moteur monté sur un banc, et analyser les résultats obtenus afin de conclure sur les potentiels d’amélioration de la consommation et des émissions de polluants. J’y suis restée 2 ans.

En juin 2013, j’ai décidé de faire une pause dans ma carrière. Je suis donc partie faire un tour de monde en solitaire, avec pour unique bagage mon sac à dos et mon courage. Deux ans et demi à sillonner le monde, à travers tous les continents, pour visiter pas moins de 34 pays. Cette expérience m’a permis de développer des compétences plus transverses et humaines, également nécessaires au métier d’ingénieur.

De retour depuis peu, j’ai repris mon métier d’ingénieur motoriste. Employée en tant que prestataire, j’évolue dans la société Plastic Omnium pour calibrer et mettre au point des systèmes de réduction catalytique sélective (Selective Catalytic Reduction - SCR en anglais) qui permettront de dépolluer les prochaines générations de véhicules diesel.

Ayant à présent 4 ans d’expérience dans le métier d’ingénieur et dans le monde du travail, je perçois la formation reçue aux Mines et plus particulièrement dans le département EPT comme essentielle à mon métier. Elle m’a permis d’avoir l’ouverture d’esprit nécessaire aux découvertes et rencontres, d’avoir l’esprit critique vis-à-vis des résultats et l’humilité nécessaire face aux personnes avec lesquelles je travaille.

Bien que spécialisée dans les moteurs suite à mon passage à l’IFP School, je suis persuadée que, si je décide de changer de voie dans le futur, je n’aurais aucun souci à trouver un nouveau poste grâce à la solide formation que j’ai eue.

Témoignage posté en avril 2017 par
Amélie - Tiana Ernoult <>
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Quentin Morel sur le chantier d’une conduite forcée

Grand amateur de sciences physiques, mon choix s’est rapidement porté sur le département EPT, permettant d’aborder des problématiques complexes et variées, mais surtout de m’orienter professionnellement sur le secteur stratégique qu’est l’approvisionnement en énergie. Les cours du département décrivent un large panel de domaines nécessaires à la bonne compréhension du génie énergétique : mécanique des fluides, transferts thermiques, turbomachines ou encore génie électrique, pour ne citer qu’eux. Ces connaissances de base constituent un socle solide et nécessaire pour acquérir les bons réflexes d’un ingénieur de l’énergie. Les projets 2A proposés complètent la formation en étudiant une problématique spécifique, afin d’en comprendre certains enjeux. Ainsi, certains d’entre nous se sont penchés sur des problèmes rencontrés en aciéries, ou dans des moteurs à combustion, pendant que je tentais de modéliser les complexes instabilités observées dans des plasmas (du type de ceux d’ITER).

Après un stage 2A très enrichissant dans une équipe de recherche britannique sur l’optimisation d’appareils aéronautiques, j’ai été accepté à Mines ParisTech pour y effectuer ma 3A, dans le département “Machines et Energie”, d’ailleurs dirigé par un ancien mineur nancéen. J’ai pu approfondir mes connaissances en énergie grâce à des cours sur l’éolien, l’hydroélectricité, les systèmes énergétiques ou encore le génie atomique, mais également sur les marchés de l’énergie. Il est à noter que l’enseignement proposé à Nancy m’a largement permis d’éviter tous rougissements face aux collègues parisiens ou autres polytechniciens ! Désireux de me lancer dans les énergies renouvelables, ma formation s’est achevé par un PFE au sein d’une filiale de GDF SUEZ, La Compagnie du Vent, pour y travailler en gestion de projet sur le développement d’un outil de maintenance prédictive et préventive d’éoliennes offshores.

Mon parcours m’a permis d’intégrer setec energy solutions à Lyon, bureau d’études spécialisé dans la production d’énergie (hydraulique, éolienne, thermique) en tant qu’ingénieur d’études. J’y étudie de nombreux sites et concessions hydroélectriques, afin d’en évaluer le potentiel mais également la rentabilité, au regard de la configuration spécifique du site et des contraintes techniques et environnementales. Je m’occupe actuellement de l’exécution des travaux pour la réalisation d’une centrale hydroélectrique. Nous construisons en terrain montagneux deux prises d’eau, 4 km de conduite forcée, pour près de 600 m de chute et une puissance brute de 3,7 MW. La maitrise d’oeuvre est un travail passionnant où l’on doit penser, créer, dimensionner le projet, rédiger les cahiers des charges, choisir les entrepreneurs et gérer la phase chantier. Cette dernière impose de connaitre le projet sur le bout des doigts, et d’être capable de concilier rapidement l’ensemble des points techniques avec les problématiques réglementaires et la gestion des entrepreneurs. En résumé, beaucoup de terrain où les équations et les modèles établis en amont deviennent réalité et où il faut certes savoir s’appuyer sur la théorie, mais également pouvoir s’adapter aux aléas pour trouver des compromis.

En résumé, je ne peux que vous conseiller de rejoindre le département, dont la diversité et la qualité des cours, conférences, travaux pratiques et projets feront de vous des ingénieurs prêts à affronter les défis énergétiques de demain !

Témoignage posté en mars 2012
Quentin Morel <>
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Vincent Burgmeier devant le parc solaire de Cuges-les-Pins dans les Bouches-du-Rhône
Photo de Vincent Burgmeier
Vincent Burgmeier

Intéressé par les énergies faiblement émettrices en CO2, je me suis naturellement tourné vers le département EPT au moment de passer en 2A aux Mines. Ce département dispense une formation technique solide dans le domaine de l’énergie et des fluides. Un plus indéniable pour tout ingénieur qui souhaite travailler dans l’énergie, quelle qu’elle soit.

Hésitant entre les renouvelables et le nucléaire, j’ai effectué une césure entre la 2A et la 3A, composée de deux stages : un dans chaque domaine. J’ai passé les six premiers mois au Culham Centre for Fusion Energy, un centre de recherche dans la fusion nucléaire situé à une dizaine de kilomètres au sud d’Oxford (Royaume-Uni). Ce centre abrite JET (Joint European Torus), le plus grand tokamak en Europe qui devrait être supplanté d’ici quelques années par ITER. Mon stage a consisté à caractériser la quantité de mouvements dans les plasmas de JET.

Le deuxième stage de césure, de six mois également, était tout autre ! Je suis parti à Cochabamba, en Bolivie, pour intégrer Sustainable Bolivia. Cette communauté à but non lucratif propose à ses volontaires de travailler au sein d’une de ses 36 organisations partenaires. J’ai choisi Energética, un organisme privé de développement à but non lucratif ayant pour objectif de rendre l’énergie accessible aux Boliviens défavorisés. C’est ainsi que j’ai pu participer à des installations de panneaux solaires dans l’altiplano bolivien, là où il n’y a ni réseau d’électricité ni eau courante…

De retour en Europe, j’ai décidé de terminer ma formation à l’ ETH (Eidgenössische Technische Hochschule, école polytechnique fédérale) de Zurich, en Suisse. Lors de ce semestre d’échange, j’ai eu le loisir de choisir la totalité de mes cours : des énergies renouvelables au nucléaire, en passant par la soutenabilité des entreprises (corporate sustainability) et l’étude de grands textes du développement durable tels que le célèbre rapport Meadows & al. de 1972, souvent désigné sous le nom de « rapport du Club de Rome ». Une expérience très enrichissante dans l’une des meilleures universités européennes !

Une fois mon diplôme d’ingénieur en poche, j’ai passé trois ans et demi au sein de l’antenne française de SgurrEnergy, une société de conseil en énergies renouvelables. Ceci m’a permis de me familiariser avec le monde du développement de projets solaires photovoltaïques et éoliens. Un porteur de projet doit d’abord obtenir un terrain, puis un permis de construire et un contrat de raccordement au réseau électrique. À ce stade-là, le projet (sur le papier) a acquis une certaine valeur et est susceptible d’intéresser des investisseurs (investissement en « equity ») et/ou des banques (obtention d’un prêt). Une fois passée l’étape de financement, le projet peut être construit puis exploité. SgurrEnergy peut intervenir à toutes les étapes d’un tel projet en tant que conseiller technique indépendant : étude de faisabilité, audit technique (due diligence) pendant la phase de financement, suivi de construction et d’exploitation… et ce pour le compte du porteur de projet, de l’investisseur ou de la banque. Différents aspects se côtoient : technique (évaluation du design, estimation de la ressource solaire ou éolienne et du productible électrique), environnemental (analyse de l’étude d’impact et des conditions du permis de construire), contractuel (révision des contrats de construction, exploitation et raccordement), financier (analyse des coûts)… le tout pouvant se résumer à une analyse des risques techniques.

Depuis quelques mois, je suis parti m’installer à Santiago du Chili afin d’ouvrir le bureau chilien de SgurrEnergy. Le Chili constitue un marché des énergies renouvelables en plein essor : les besoins en électricité sont croissants dans le centre du pays (résidentiel) mais aussi dans le nord (forte présence d’entreprises minières). Ça tombe bien, le désert d’Atacama possède une des meilleures ressources solaires au monde ! L’ensoleillement y est deux fois plus élevé que dans le sud de la France. La stabilité et le niveau de développement du pays en font un candidat idéal pour accueillir des investisseurs du monde entier, et les besoins en conseil technique indépendant, tels ceux que prodigue SgurrEnergy, sont donc importants. Voilà qui promet une année 2016 pleine de défis !

Témoignage posté en janvier 2016 par
Vincent Burgmeier <>
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Hérard de Nazelle devant une turbine à gaz en essai

En 2A des Mines, j’ai fait le choix du département Energie Production Transformation. Le secteur de l’énergie est un secteur qui m’intéressait particulièrement autant pour la richesse des sujets scientifiques et techniques de ce secteur, que pour les enjeux passionnants liés aux besoins en énergie.

J’ai beaucoup apprécié la variété des sujets abordés dans ce département, en thermodynamique, mécanique des fluides, etc…

J’ai souhaité poursuivre mon parcours à l’IFP School dans le master Energie et Marchés. J’ai pu approfondir mes connaissances du secteur de l’énergie avec une grande diversité de matières. J’ai effectué cette formation en alternance chez Renault, ce qui m’a permis d’avoir une première expérience en entreprise.

A l’issue de deux années de master à l’IFP School, j’ai intégré GRTgaz, filiale du groupe ENGIE (à l’époque GDF SUEZ). GRTgaz est l’opérateur de transport de gaz en France qui exploite un réseau de 30 000 km de canalisations souterraines pour acheminer le gaz des points frontières jusqu’aux clients industriels ou aux entreprises de distribution, qui assurent la distribution jusqu’aux clients particuliers.

Sur le réseau de transport de gaz, une trentaine de stations de compression servent à redonner de la pression au gaz pour qu’il poursuive son chemin dans le réseau.

J’ai commencé chez GRTgaz en tant que responsable d’un parc de machines de compression du gaz. Il s’agit de compresseurs centrifuges entrainés par des turbines à gaz ou par de gros moteurs électriques selon les cas. Mon rôle consistait à gérer les contrats de maintenance avec nos fournisseur de manière à assurer la maintenance préventive et la remise en service en cas de dysfonctionnement. Mes connaissances acquises notamment dans le programme EPT m’ont permis de comprendre rapidement le fonctionnement des turbines à gaz et des compresseurs et de pouvoir apporter ma contribution dans l’analyse des pannes et dans l’optimisation de la maintenance. En particulier, les cours de mécanique de fluides m’ont été bien utiles pour comprendre la compression du gaz dans un compresseur centrifuge.

Après trois ans dans ce premier poste, j’ai changé de poste pendant l’été 2015. Le hasard a fait que l’on m’a proposé un poste à Nancy et j’étais très content de revenir en famille dans cette belle ville. Je travaille toujours dans le domaine de la compression mais dans un poste plus opérationnel et plus proche du terrain. Je suis adjoint d’un responsable qui gère plusieurs équipes sur 4 stations de compression dans l’Est. Je suis basé sur un site de compression à proximité de Nancy. Mon rôle est d’organiser l’exploitation et la maintenance pour assurer le fonctionnement et la disponibilité de nos installations tout en respectant des objectifs de sécurité, de respect de l’environnement et des contraintes réglementaires.

Finalement, ma formation en particulier aux Mines dans le département EPT m’a donné une base de connaissance solides pour entrer dans le monde professionnel, base qui s’enrichit par la suite au fur à et mesure des missions dans l’entreprise…

Témoignage posté en janvier 2016 par
Hérard de Nazelle <>
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Mosaïque professionnelle de Pierre-Olivier Chacun… qui y apparaît 2 fois (flèches rouges)

J’ai intégré l’école sur concours en 2008 suite à deux ans de classes préparatoires dans les filières MPSI/PSI. En 2A, j’ai fait le choix du département EPT étant donné mon intérêt pour les sciences physiques et le domaine de l’énergie. Et là, je me suis souvenu que mon TIPE en classes préparatoire portait sur la modélisation des instruments de musique à anche simple…

J’ai ainsi choisi de suivre en 3A un master recherche en acoustique à l’université du Maine, bastion reconnu du domaine en France. L’enseignement du département m’a permis de rattraper rapidement le niveau des étudiants qui baignaient dans la thématique depuis la licence (des tenseurs ? fastoche !) et de d’obtenir mon diplôme. J’ai ensuite effectué mon stage de fin d’étude dans la société Acoustique & Conseil, société d’ingénierie acoustique à Paris dirigée par un ancien de l’école, passé lui aussi par le Mans… En plus de travaux sur les vibrations dans les bâtiments, j’ai réalisé certaines études, notamment la modélisation numérique du port de Gennevilliers en acoustique environnementale.

Depuis, j’ai réconcilié les deux thématiques, énergie et acoustique, en obtenant un poste d’acousticien chez EDF. J’ai d’abord effectué un séjour de deux ans à EDF R&D pour travailler sur des domaines variés (acoustique environnementale, acoustique intérieure, protection des travailleurs, impact sanitaire du bruit, développement de code de propagation, essais) avant d’intégrer l’ingénierie nucléaire en environnement à Lyon, au CIDEN (centre d’ingénierie de la déconstruction et de l’environnement nucléaire). De manière générale, j’évalue l’impact acoustique des sites de production d’EDF et de leurs modifications (chantiers, maintenance, essais). Je pilote également les développements du logiciel Code_TYMPAN, code de calcul d’acoustique environnementale dédié au bruit industriel développé par EDF et diffusé librement. J’anime à ce titre la communauté Open source du logiciel en montant des partenariats de co-développement, des formations et des événements comme un hackathon.

En parallèle de ces activités professionnelles, je suis très impliqué dans l’engagement associatif, autrefois dans l’association Jets d’encre ; désormais au travers de l’association Avenir climatique, qui vise à faire de la question énergie-climat une priorité nationale en sensibilisant les étudiants et le grand public à ces enjeux. L’association propose l’organisation de formation, de cycle de conférence ou de débat ainsi que des analyses de l’actualité sous cet angle et des outils à destination de tous : bilan carbone personnel, jeux, etc…

Nul doute que la formation initiale en sciences et, aussi, en gestion de projet, dispensée à l’école des Mines et au département m’a été utile sur tous ces terrains.

Témoignage posté en janvier 2016 par
Pierre-Olivier Chacun <>
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Rémy Jestin dans son bureau au CNEPE

Fortement attiré par le domaine de l’énergie, et en particulier l’énergie nucléaire, j’ai fait le choix, pour ma 2A à Mines Nancy, de rejoindre le département EPT. Outre le fait de satisfaire mon intérêt pour les sciences physiques, les cours et projet suivis m’ont permis de développer de solides connaissances en énergétique, notamment en mécanique des fluides et transferts thermiques.

J’ai ensuite effectué ma 3A à l’INSTN (Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires), pour suivre une spécialisation en Génie Atomique. J’ai eu alors l’occasion d’apprendre énormément sur l’énergie nucléaire, de découvrir de nouveaux domaines et d’en approfondir d’autres, tout en mettant à profit les enseignements du département EPT. En effet, ceux-ci m’ont permis de bien appréhender le domaine de la thermohydraulique spécifique au nucléaire, qui réclame de bonnes bases en énergétique.

J’ai poursuivi dans cette spécialité en réalisant mon stage de fin d’études chez AREVA. J’y ai travaillé sur une amélioration de la modélisation d’éléments de réacteur nucléaire sous CATHARE (code de calcul destiné à l’étude de phénomènes thermo hydrauliques).

Bien que ce stage fut une très bonne expérience, j’ai souhaité pour mon premier emploi développer une vision plus transverse du fonctionnement des centrales nucléaires. J’ai alors été embauché chez EDF, au CNEPE (Centre National d’Equipements de Production d’Electricité), centre d’ingénierie situé à Tours, en tant qu’ingénieur d’études en sûreté nucléaire.

Mon travail consiste à appuyer et coordonner, du point de vue de la sûreté, les activités des divers métiers. À ce titre, je suis chargé, entre autres, de mener des analyses de sûreté sur divers équipements et modifications matérielles (analyse fonctionnelle vis-à-vis de la démonstration de sûreté, risques en cas de défaillance, exigences à appliquer aux matériels, …). L’intérêt de ce poste réside dans le fait que l’éventail des domaines abordés est très large : mécanique des fluides, turbomachines, contrôle-commande, génie civil, génie électrique, … Cela nécessite des compétences généralistes variées et tournées vers l’énergie, et me permet d’approfondir ma vision des installations nucléaires. En ce sens, ma formation d’ingénieur m’a donné de bonnes bases pour développer ces compétences dans mon environnement de travail.

Témoignage posté en avril 2014
Rémy Jestin <>
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Jing Wu dans son bureau au centre de R&D Saint-Gobain de Chantereine

Juste après avoir fini mes 4 ans d’étude niveau licence à Nanjing University of Science and Technology (NUST) en Chine, je suis entré dans le département EPT en 2A à Mines Nancy en 2010 dans le cadre du programme d’échange GEM (Groupe des Ecoles des Mines). J’ai fait mon projet de 3ème année au Laboratoire d’énergétique et de mécanique théorique et appliquée (Lemta) en métrologie thermique. J’ai fait mon stage de fin d’études chez Renault sur la détermination des coefficients d’échange des rotors de frein. Au cours des deux ans de formations très diverses dans le département EPT, j’ai pu trouver ma passion professionnelle et me positionner clairement pour ma future carrière, en choisissant le domaine de la thermique et thermodynamique. Afin d’approfondir mes connaissances dans ce domaine, j’ai décidé de faire une thèse de doctorat après mes études à l’école.

J’ai réalisé ma thèse au sein du Laboratoire d’Automatique et de Génie des Procédés (LAGEP) à Lyon. Elle consistait à développer un modèle physique pour simuler le comportement dynamique d’une machine frigorifique couplée avec un stockage thermique. Ce travail a été accompli dans le cadre d’un projet de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) regroupant plusieurs laboratoires de recherche et entreprises industrielles, dont l’objectif est de proposer un système thermique avancé pour assurer le confort thermique des bâtiments tertiaires à basse consommation énergétique (BBC). En plus de connaissances scientifiques et techniques, ces trois ans de thèse m’ont aussi appris l’esprit de la recherche ainsi que sa méthodologie générale.

Après ma thèse, j’ai été embauché en tant qu’ingénieur Développement thermique chez Saint-Gobain. Mon travail consiste à gérer des projets R&D afin de contribuer au développement de nouveaux produits verriers : évaluer les performances d’efficacité énergétique et de confort dans le bâtiment, développer et appliquer des modèles thermiques, enfin, assurer une veille technologie et scientifique en matière de solutions énergétiques.

En y réfléchissant, la chose la plus précieuse que j’ai reçue pendant ma formation au département EPT, c’est l’exigence : exigence de qualité pour chaque TD & TP, chaque projet scientifique, chaque présentation orale, chaque rapport… J’avoue que c’était difficile lors de mes études dans le département EPT, surtout au début, à cause de mon niveau en français, de quelques lacunes en maths-physique, etc… Cependant, le fait de m’être accroché pour me mettre à niveau et respecter ces exigences m’a permis de me confronter courageusement aux difficultés de ma thèse et de mon travail actuel. De plus, ces exigences m’ont appris à adopter une attitude rigoureuse et autonome, ce qui m’a beaucoup aidé dans ma vie professionnelle après l’école.

En résumé, choisir ce département c’est choisir le monde spectaculaire de l’énergie et des fluides, et surtout, choisir une formation de haute exigence et haute qualité. Bon courage, mes chers camarades !

Témoignage posté en janvier 2016 par
Jing Wu <>
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Iannis Bennaceur à l’ONERA

J’ai intégré l’école sur concours en 2010 suite à deux ans de classes préparatoires dans les filières MPSI/PSI*. La formation dispensée à l’école au cours de la première année était de qualité et très diversifiée. C’est aussi une année décisive car c’est pendant cette période que j’ai choisi de poursuivre ma formation d’ingénieur dans le département EPT. Je n’ai pas hésité une seule seconde dans mon choix car je savais que cette formation était complète dans le domaine de l’énergie mais surtout qu’elle m’inculquerait la rigueur scientifique dans le raisonnement et la rédaction, indispensable à tout bon ingénieur. Le projet 2A sur les plasmas réalisé avec mon camarade Guillaume Cadot, sous la tutelle de M. Gravier, Lemoine et Plaut, nous a beaucoup appris sur la physique des plasmas, sur l’utilité de logiciels comme Matlab ou Mathematica mais surtout sur la rédaction (en LaTeX !) rigoureuse d’un rapport scientifique consistant. C’est pendant cette année qu’a germé l’idée de travailler plus tard dans le domaine de la Recherche, soit au sein des laboratoires d’une grande entreprise française soit dans des laboratoires universitaires.

Afin de comprendre un peu mieux le domaine de la recherche, je suis parti 2 mois à l’Université de Liverpool pour réaliser mon stage 2A sur les fluides visco-élastiques. Le stage était intéressant, bien qu’un peu trop porté sur l’expérimentation.

En 3A, je voulais approfondir mes connaissances dans le large domaine de la mécanique des fluides. Bien que la formation dispensée en 3A en EPT soit de très bonne qualité, j’ai préféré partir à l’Université Pierre et Marie Curie, à Paris, pour suivre une formation d’avantage portée sur la recherche théorique en mécanique des fluides que sur les sciences de l’ingénieur - j’aime les tenseurs, que voulez vous… C’est pendant cette année que je me suis vraiment rendu compte de la qualité du cursus scientifique du département EPT. Avec environ 40 h de MF (mécanique des fluides) sur l’année, j’étais meilleur que les élèves qui avaient suivis un parcours 100% fac très ciblé MF, avec l’avantage d’être plus complet avec les cours transverses, de management, d’humanité, de langues, etc…

Ce choix de parcours, même s’il ne paraît pas aussi alléchant qu’un Erasmus dans un pays exotique, m’a permis d’acquérir un double diplôme d’Ingénieur-Chercheur apprécié dans les laboratoires de R&D. Mon stage 3A s’est déroulé à l’Institut Jean le rond d’Alembert où j’ai travaillé sur le développement d’un modèle analytique d’écoulements turbulents en milieu poreux.

J’ai pris conscience durant ce Master que ma formation m’avait donné des bases scientifiques solides sur un large panel de sujets rattachés à l’énergétique, mais que la route pour exercer un jour le métier d’Ingénieur-Chercheur restait encore longue. Je me suis donc lancé dans une thèse de doctorat de 3 ans dans les laboratoires de l’ONERA, pour approfondir le domaine de l’aéroacoustique. L’aéroacoustique étudie les différents bruits présents dans des systèmes aéronautiques (bruits de moteurs, de pâles, de jets, etc…) en vue de les réduire pour répondre aux contraintes environnementales. Dans ma thèse j’étudie, grâce à des simulations numériques notamment, la diffusion d’une onde acoustique traversant une couche de cisaillement turbulente… Ceci modélise un « bruit » qui traverse un jet de réacteur par exemple… Les modèles numériques que je développe devraient bientôt être confrontés à des mesures en soufflerie…

Aujourd’hui, je m’épanouis dans mon travail de recherche !

Que ceux qui auraient eu la patience de lire ce témoignage jusqu’au bout et auraient des questions n’hésitent pas me contacter !

Témoignage posté en avril 2014 par
Iannis Bennaceur <>
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Lucas Cayzac juste après sa remise de diplôme de Master à Purdue

Le département EPT m’a fourni une base de compétences et de connaissances solide, essentielle à la carrière professionnelle que j’avais décidé de mener. Deux aspects ont notamment eu un impact crucial : l’aspect académique et l’aspect humain.

L’enseignement rigoureux et approfondi de la mécanique des fluides, des turbomachines et des méthodes numériques ont été pour moi des clés pour justifier la suite de mon parcours universitaire. J’ai pu postuler à Purdue University, l’une des meilleures universités américaines en aéronautique, pour y effectuer un Master of Science d’une durée d’un an et demi. Là, j’ai pu me spécialiser encore plus dans le domaine de l’aérodynamique, dans la continuité de ma formation EPT. J’ai pu aussi perfectionner mon anglais et vivre une expérience à la fois très enrichissante d’un point de vue personnel et déterminante pour mon avenir.

D’autre part, les visites d’entreprises m’ont permis d’obtenir des contacts qui ont joué un rôle primordial dans le commencement de ma carrière. C’est effectivement à la suite d’une visite du site de Snecma de Villaroche lors de la semaine départementale que j’ai obtenu mon stage 2A, portant sur l’étude d’un code de calcul de performances d’hélices de turbopropulseur appliqué au projet Open Rotor. C’est grâce à ce premier stage réussi dans l’entreprise que j’ai pu être recommandé et obtenir mon stage de fin d’étude, encore chez Snecma. Il s’agissait de créer une chaine de calculs permettant de mettre en place un état de l’art des performances aérodynamiques des hélices de turbopropulseur. Un stage plus ou moins lié au précédent, bien que plus porté aérodynamique et CFD que performances globales. Toutes ces expériences ont joué un rôle crucial dans mon embauche en CDI chez Snecma.

Ainsi, c’est grâce à mon parcours à Mines Nancy au sein du département EPT et mon Master à l’université de Purdue que j’ai la chance d’être aujourd’hui ingénieur aérodynamicien turbine basse pression chez Snecma, l’un des 4 grands motoristes aéronautiques mondiaux. Je fais partie d’une équipe d’une vingtaine de personnes en charge de l’aspect aérodynamique de la conception de la turbine basse pression de tous les projets moteurs de la société. Concrètement, cela se traduit par du dimensionnement, du dessin d’aubages, du calcul CFD, d’estimations de performances, mais aussi du suivi de production, du suivi d’essai, de nombreuses interactions avec les autres domaines de compétences… Mon poste me permet de travailler sur des projets de conception de moteurs variés pour avions moyen-courrier ou avions d’affaires, ainsi que de participer à des avant-projets qui s’inscrivent sur du plus long terme, c’est-à-dire avec une vision sur 20 ans.

Aujourd’hui, le parcours EPT me permet d’être performant dans mon métier d’ingénieur grâce à la rigueur qu’il m’a apprise et aux voies qu’il m’a ouvertes, mais aussi grâce aux compétences qu’il m’a procurées me donnant la capacité d’être efficace dans mon domaine et d’interagir très facilement avec tous les interlocuteurs des autres domaines.

Témoignage posté en janvier 2016 par
Lucas Cayzac <>
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Sébastien Michel sur le site du projet “Clyde Wind Farm extension”

Les contenus scientifiques et les travaux pratiques m’ont attiré dans le département EPT. Les projets scientifiques étaient variés et intéressant. J’ai pu présenter mes projets en simulation hydraulique et mesures de transfert thermique comme des arguments pour décrocher mes stages. J’ai effectué une année de césure à Airbus, où j’ai mené des simulations numériques. Les passionnés qui m’ont entouré m’ont transmis des connaissances en aérodynamique et une grande rigueur en programmation. J’ai pu réaliser mon dernier stage dans un laboratoire de recherche allemand, “ForWind”, spécialisé dans l’éolien. La recherche expérimentale et les moyens d’essais y ont nourri mes connaissances sur l’instrumentation.

En mars 2015, j’ai rejoint RES Group (Renewable Energy Systems Limited) en tant qu’ingénieur méthodes et mesures. RES développe des projets et opère des parcs éoliens, solaires, biomasses ainsi que des réseaux de transmission et stockage d’électricité. Basé en Grande-Bretagne, j’étais chargé de développer des systèmes de mesures, en dimensionnant des alimentations électriques autonomes et en programmant des systèmes d’acquisition et de télécommunication. Je me rendais sur site pour l’installation et la maintenance de capteurs météorologiques, acoustiques, de suivi de la qualité des cours d’eau, etc… Les données recueillies permettent de chiffrer le potentiel d’un site, d’ajuster les réglages des éoliennes d’un parc existant ou encore de s’assurer du respect des réglementations.

Fin 2016, j’ai évolué vers la partie “Asset management” – « gestion d’actifs ». Je me spécialise dans la maintenance des parties tournantes des éoliennes. Au quotidien, je travaille sur de l’analyse vibratoire et des recommandations techniques. J’établis des diagnostiques et prognostiques pour optimiser la maintenance, notamment, la faire intervenir au moment le moins coûteux.

Je suis toujours basé en Grande-Bretagne. Dans un souci d’amélioration continue, je programme en langage Python pour mieux stocker et utiliser nos données.

Enfin, je peux vous conseiller de rejoindre le département, dont la diversité des cours, travaux pratiques, les projets en binôme, les exigences en rédaction, préparent à démarrer dans le monde professionnel.

Témoignage posté en juin 2017 par Sébastien Michel <> Promo 2010


Photo d’Hélène Jacques
Photo d’Hélène Jacques
Hélène Jacques au Farnborough Airshow 2014 et dans l'atelier de Vorticity

J’ai choisi le département EPT parce que cette formation est idéale pour ensuite se spécialiser dans l’aéronautique et le spatial. Ce département m’a permis de me constituer un solide bagage technique, tout particulièrement en mécanique des fluides et transferts thermiques, et m’a également appris à modéliser des systèmes complexes à l’aide d’un raisonnement scientifique rigoureux. Mon projet 2A, effectué avec mon camarade Jean Jouhaud, m’a d’ailleurs bien aidée lors de l’entretien technique pour mon premier emploi : le recruteur était très interessé par la simulation numérique et l’étude d’optimisation de la performance d’une micro-éolienne dans un environnement de vent faible.

La formation donnée par le département EPT m’a permis d’effectuer ma 3A année à Cranfield University en Angleterre, dans le Master Aerospace Dynamics. Cette université renommée dans le secteur aéronautique possède son propre ‘flying laboratory’, le Jetstream, un avion bi-moteur utilisé pour illustrer les cours de mécanique du vol. J’ai donc eu la chance, avec les étudiants de mon master, de participer à une semaine entière d’essais en vol ! Mon projet de fin d’étude, ou ‘Master Thesis’, portait sur la simulation numérique de l’avion Jestream entier, fuselage et hélices incluses, afin d’évaluer les caractéristiques aérodynamiques et la stabilité de l’avion sous différentes configurations… par exemple, avec un ou deux moteurs éteints. Afin de valider les prédictions CFD, j’ai pu participer à un essai en vol effectué spécialement pour mon projet, au cours duquel le pilote a coupé les moteurs ! En plus d’être passionnant, ce travail a été gratifiant puisqu’il m’a permis d’être co-auteur d’un article scientifique en voie de publication dans la revue Journal of Aircraft. Étudier en Angleterre m’a permis de découvrir une approche scientifique très différente de celle que l’on nous inculque aux Mines ou en prépa, beaucoup plus axée sur le sens physique que sur la rigueur mathématique. Le peu d’équations m’a quelque peu déroutée au début, mais je m’y suis faite rapidement. Au final, j’apprécie vraiment d’avoir expérimenté les deux approches au cours de ma formation. Cette année à Cranfield m’a également permis de travailler et de vivre avec des étudiants du monde entier, ce qui en fait une expérience extrêmement enrichissante.

J’ai tellement aimé le côté multiculturel du Royaume-Uni que j’ai décidé d’y rester, en tout cas pour le moment ! Tout d’abord, j’ai travaillé en tant qu’ingénieur Design et Développement dans une entreprise de conception et production de micro turbines à gaz pour la production d’électricité, basée à Coventry. J’étais chargée de modéliser à la fois le système complet, incluant la turbine, le compresseur, le circuit d’air secondaire, l’échangeur thermique, ainsi que des sous-systèmes plus détaillés, afin d’en estimer les performances pour orienter le design et réduire significativement le nombre de tests nécessaires. Ce travail m’a amenée à interagir quotidiennement avec des designers, des techniciens et des commerciaux : ce fut une expérience très formatrice. Les cours de transferts thermiques et de turbomachines d’EPT se sont révélés très utiles !

Après un et demi de cette expérience, j’ai décidé de retourner à ma première passion : l’aérospatiale. J’ai quitté Coventry pour Oxford, ou j’ai trouvé la perle rare : Vorticity Systems ! Cette (très) petite entreprise est spécialisée dans les systèmes d’entrée, descente et atterrissage pour véhicules spatiaux. Vorticity a notamment effectué des essais en chute libre et en soufflerie pour la mission ExoMars2016 de l’Agence Spatiale Européenne. Je travaille sur le projet ExoMars2020, qui a pour but d’envoyer un rover d’exploration à la surface de Mars, afin de rechercher d’éventuelles traces de vie. En tant qu’ingénieure systèmes, j’ai un travail très varié. Ma tâche principale consiste à analyser en détail le système de parachutes très complexe de cette mission. Concrètement, j’utilise de nombreux codes internes à Vorticity afin de prédire la trajectoire, la stabilité et l’aérodynamique de la sonde au cours de la mission sur Mars et au cours de tests terrestres. Je dois donc utiliser quotidiennement mes connaissances de mécanique du solide, de mécanique des fluides, de thermodynamique… C’est passionnant ! Avoir fait EPT est un vrai atout pour m’avoir fourni les connaissances techniques absolument nécessaires à ce rôle, mais plus encore pour m’avoir donné une rigueur scientifique indispensable à la résolution de problèmes complexes.

N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions !

Témoignage posté en mars 2017 par
Hélène Jacques <>
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Abdelmoghith El Belhadji à Berkeley, pendant le voyage d’études du Mastère OSE

J’ai eu la chance d’intégrer à l’été 2013 le département EPT et de pouvoir y développer une rigueur scientifique, une appétence pour les codes numériques et un goût prononcé pour les systèmes énergétiques innovants.

Ainsi, sous le tutorat de M. Philippe Sessiecq, j’ai réfléchi, avec mon binôme de projet 2A, à la conception d’une éolienne produisant de l’eau potable, répondant à un besoin socio-économique pressant.

En 3A, j’ai traité, en collaboration avec le Laboratoire Réactions et Génie des Procédés, dans le cadre des projets ULCOS II / ANR ASCoPE (Acier Sans CO2 Par Electrolyse), des problématiques liées au procédé ULCOWIN, un procédé alternatif de production de fer par réduction électrochimique. Suivi par M. Denis Funfschilling et Rainier Hreiz, j’ai étudié avec mon binôme la sédimentation des particules d’hématite (minerai de fer) en suspension dans le réacteur et leur écoulement en confrontant des résultats expérimentaux à des modèles numériques développés sous ANSYS Fluent.

J’ai effectué mon stage de fin d’études dans le centre de R&D d’Air Liquide Paris-Saclay sur Blueeze, un système frigorifique innovant. J’ai modélisé sous COMSOL un système cryogénique à azote liquide, destiné à remplacer les groupes froids autonomes des camions frigorifiques (fonctionnant majoritairement au diesel). Ce système novateur, silencieux et non émetteur de particules fines ou de GES, a fait l’objet d’une demande de certification d’Economie d’Energie (CEE) auprès de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) à l’issue de mon stage.

Une fois diplômé de Mines Nancy, j’ai suivi le Mastère OSE de Mines ParisTech, découvert lors d’un séminaire commun avec le département EPT en 3A.

Ma volonté d’allier mes connaissances en systèmes énergétiques, mon intérêt pour les codes numériques et ma passion pour les systèmes innovants m’ont encouragé à suivre cette formation. J’ai pu y acquérir des connaissances interdisciplinaires et transverses du monde de l’énergie, du droit de l’énergie à ses marchés, en passant par la finance, l’optimisation mathématique et les modèles décisionnels. Je me suis donc retrouvé sur les bancs du Centre de Mathématiques Appliquées de Sophia-Antipolis (CMA), de l’EDHEC, du Centre de Recherche en Economie et Droit de l’Energie (CREDEN)… et aussi, dans le cadre d’un voyage d’étude en Californie, sur ceux du Berkeley Energy & Climate Institute (BECI) !

Lors de ce voyage d’études centré sur le thème des microgrids (une forme de réseaux électriques intelligents), j’ai pu étudier de près ces systèmes énergétiques décentralisés, qui posent de nombreux défis… Nous avons abordé de nombreuses problématiques : fonctionnement en autonomie par rapport au réseau principal, stabilité de la fréquence, maintien de l’équilibre entre la production et la consommation, intégration de l’intermittence des EnR, optimisation du fonctionnement des batteries, mécanismes d’effacement et d’autoconsommation, récupération énergétique et synergies entre les différents consommateurs… J’ai participé à la rédaction d’un ouvrage commun qui paraîtra bientôt aux Presses des Mines.

De la Silicon Valley américaine, je suis passé à la Silicon Valley française pour effectuer ma thèse de Mastère ou thèse professionnelle à l’EDF Lab Saclay, dépendant de EDF R&D. Mon sujet de thèse était l’optimisation technico-économique des systèmes énergétiques locaux multi-énergies. Je me suis concentré sur les différents mix énergétiques économiquement viables dans un système décentralisé, comme un microgrid, un Smart Grid ou un « territoire à énergie positive » TEPOS, combinant plusieurs vecteurs énergétiques : l’électricité, la chaleur pour le chauffage urbain, le froid pour la climatisation, le gaz, l’hydrogène… J’y ai étudié l’intégration des EnR, l’association de différents types de stockage (hydraulique, électrochimique…), pour différents horizons temporels (inter-saisonnier ou infra-journalier), ainsi que des technologies à forts enjeux stratégiques (Power-2-Gas, co-génération, tri-génération, Vehicule-2-Home…) et les modèles d’affaires associés.

Après cette expérience axée sur les nouveaux modes de production et consommation de l’énergie, j’ai été embauché à l’EDF Lab Chatou (toujours EDF R&D) en décembre 2016 pour travailler sur le parc de production d’EDF. Je travaille sur des problématiques d’investissement, de maintenance et d’optimisation du parc d’EDF, qui est principalement composé aujourd’hui de nucléaire. Je travaille actuellement sur l’analyse de la robustesse d’une tranche nucléaire vis-à-vis du changement climatique (mesurée en jours d’indisponibilité de la tranche), l’optimisation des investissements de maintenance du parc et l’amélioration de la performance technico-économique des systèmes qui composent le parc de production d’EDF.

En conclusion, le département EPT m’a permis de prendre part à des projets innovants plus passionnants les uns que les autres et d’acquérir les outils appropriées pour répondre aux problématiques énergétiques d’aujourd’hui et de demain!

Témoignage posté en avril 2017 par
Abdelmoghith El Belhadji <>
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Simon Gauthier (à droite) pendant son voyage à vélo en Asie
Simon Gauthier (à gauche) avec une famille visitée au Vietnam
Simon Gauthier (au milieu) lors d’une concertation sur un « schéma vélo » local, avec des élus et des associatifs

Ayant pour ambition de devenir ingénieur dans le secteur des énergies renouvelables depuis mon enfance, c’est naturellement que je me suis tourné vers le département EPT en 2A. Par la suite, ma trajectoire a légèrement dévié de cet objectif initial, comme vous allez le voir.

Pour ma 3A, j’ai ainsi effectué un Master of Science en physique à l’Imperial College à Londres en double diplôme avec Mines Nancy : l’occasion pour moi d’explorer la voie de la recherche en physique fondamentale qui m’attirait aussi fortement. Ce fut une année passionnante ! J’ai découvert de nouvelles branches de la physique grâce à un enseignement de qualité : cosmologie, astrophysique, relativité générale, physique des particules. Ma master thesis de fin d’année portait sur la désintégration invisible du Boson de Higgs au LHC, l’objectif était d’utiliser des algorithmes de Machine Learning pour mieux isoler de potentiels signaux de matière noire du bruit de fond créé par des particules standards mal ou non détectées. Il est clair que mon niveau en physique fondamental était inférieur aux autres étudiants en arrivant, mais la qualité de l’enseignement en physique classique et la rigueur du département EPT m’ont permis de me mettre à niveau et de réussir mon année et ma thèse avec succès.

Une fois diplômé et avant de rentrer dans le monde du travail, j’ai décidé de prendre une année « sabbatique ». Avec deux amis, nous avons réalisé un projet humanitaire en Asie du Sud-Est en partenariat avec l’association Enfants du Mékong qui y promeut l’accès à l’éducation. Nous avons parcouru plus de 5 000 km à vélo à travers la Birmanie, le Vietnam, le Laos et le Cambodge, partant à la rencontre des filleuls de l’association pour lesquels nous avions trouvé de nouveaux parrains en France avant notre départ. Ce projet a aussi été l’occasion de sensibiliser les élèves de nombreuses classes à l’accès à l’éducation, de réaliser plusieurs conférences et une exposition photo pour témoigner de notre expérience humaine si riche.

Après cela et devant l’urgence de la situation climatique et environnementale sur laquelle je m’autoformais depuis 2 ans, j’ai voulu trouver un emploi qui me permettrait de devenir un acteur direct de la transition écologique. J’ai d’abord rejoint Avenir Climatique et les Shifters, deux associations qui cherchent à donner plus de place aux enjeux énergie-climat dans la société, avant d’intégrer BL évolution à Paris, un bureau d’étude qui accompagne une variété d’acteurs à l’intégration des enjeux écologiques dans leur fonctionnement.

Depuis près de 2 ans et demi, je travaille avec des intercommunalités dans l’élaboration de stratégies et plan d’actions territoriaux sur les sujets d’énergie, de climat et de qualité de l’air. Mon quotidien consiste à réaliser des analyses documentaires et de données, à construire des scénarios air-énergie-climat prospectivistes chiffrés, à étudier des potentiels d’actions, leurs conditions de mises en œuvre et à concerter les différents acteurs des territoires. J’ai ainsi de nombreuses interactions avec les élus, les services techniques des collectivités mais aussi avec les associations, entreprises, agriculteurs, citoyens, services de l’Etat, chambres consulaires… J’accompagne également les collectivités dans l’élaboration de politiques cyclables visant à créer des aménagements et un écosystème vélo adaptés au développement du vélo utilitaire. C’est un travail très diversifié !

Vous l’aurez peut-être compris, je ne mobilise pas tous les jours des compétences théoriques du type de celles données lors de ma formation dans le département. Pour autant et d’une manière indirecte, ma formation m’a été et m’est toujours d’une grande aide : pour avoir les bases physiques nécessaires à la compréhension du monde de l’énergie et du système climatique, pour rester critique et pertinent vis-à-vis de l’actualité énergie-climat ou encore pour être rigoureux au quotidien. Ainsi (mon parcours en est un exemple), le département Énergie de Mines Nancy peut vous ouvrir de nombreuses portes !

N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitiez échanger !

Témoignage posté en avril 2021 par
Simon Gauthier <>
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