L'énergie du vent, que cherchent à capter les éoliennes, est parfois nuisible. Par exemple en ville autour de bâtiments on peut assister à des effets d'accélération du vent dommageables lorsque les forces engendrées sont trop vives. Il en est ainsi sur la place Thiers de Nancy, qui contient la tour du même nom, particulièrement haute. Pour permettre d'optimiser l'opération urbanistique de réaménagement de la place, une étude a été demandée par la CUGN au Lemta. Des stagiaires des Mines y ont participé dans le cadre de leurs projets, menés en parallèle avec des projets du M1 de mécanique-énergétique de la Faculté des Sciences et Techniques.

Ils ont mené des calculs avec le logiciel de mécanique des fluides numérique ANSYS Fluent pour déterminer l'écoulement moyen sur la place, étant donné un vent arrivant de l'extérieur défini d'après les données de Météo France. Les images présentées ici ont été obtenues avec un vent de 240°N, arrivant à 4,6 m/s à l'altitude z = 10 m (vent dominant). On constate des accélérations notables avec des vitesses maximales de l'ordre de 7 m/s à z = 2 m. À cause de l'« effet Bernoulli », compensation entre « énergie de pression » et énergie cinétique, la pression diminue lorsque la vitesse augmente. On s'attend donc à des dépressions par exemple devant le bâtiment marqué d'un E sur l'image de droite. Ce bâtiment est celui du restaurant l'Excelsior, qui a effectivement subi des dommages (explosion de vitres) lors de la tempête de fin février 2010...